Organismes de formation : comment rémunérer les dirigeants ? 💼💰
Pour créer et piloter un organisme de formation, il faut de l’élan, de la vision… et surtout une locomotive solide aux commandes ! Et cette locomotive, c’est souvent le dirigeant, qu’il soit fondateur, associé ou gérant. Mais alors, vient la grande question : comment le rémunérer ?
Entre fiscalité, statut juridique, équilibre économique et logique de développement, la rémunération du dirigeant est un sujet central… mais pas toujours très clair. Pas de panique, on t’embarque pour un tour d’horizon des différentes options.

Pourquoi bien penser sa rémunération de dirigeant ?
Quand on lance un organisme de formation, on pense d’abord pédagogie, catalogue, clients, certification Qualiopi… mais la rémunération du ou des dirigeants est une pièce maîtresse du puzzle entrepreneurial.
👉 Une rémunération bien pensée, c’est :
Assurer sa sécurité financière personnelle 🔐
Anticiper les cotisations sociales 💡
Optimiser la fiscalité de la structure et du dirigeant 🧮
Garder un équilibre sain dans les finances de l’organisme 📊
Alors, comment choisir le mode de rémunération adapté ?
Spoiler : tout dépend du statut juridique choisi.
Si ton organisme est une micro-entreprise
Si tu as démarré en solo avec un statut de micro-entrepreneur (ex-auto-entrepreneur), la gestion est simplifiée… mais les marges de manœuvre aussi.
📌 Ce qu’il faut savoir :
Pas de fiche de paie ni de rémunération fixe.
Le dirigeant « se paie » en fonction de ce qu’il encaisse.
Les cotisations sociales sont calculées sur le chiffre d’affaires déclaré.
Il n’est pas possible de déduire ses charges réelles (ex : loyer, déplacements).
✅ Avantages : Ultra-flexible, sans gestion salariale complexe.
⛔ Limites : Pas adapté pour se verser un revenu régulier ou important. Et pas de couverture sociale très protectrice.
Si ton organisme est une SAS ou SASU
Ici, on entre dans la cour des grandes structures. La SAS (Société par Actions Simplifiée) et sa version solo SASU sont prisées pour leur souplesse de fonctionnement.
📌 Le dirigeant (président) peut :
Se verser une rémunération (avec ou sans fiche de paie).
Être assimilé salarié s’il est rémunéré (cotisations URSSAF classiques).
Ne pas se rémunérer au départ (pas de charges sociales dans ce cas).
✅ Avantages :
Protection sociale de qualité (sécu + retraite).
Souplesse dans la variation de la rémunération.
Possibilité de dividendes, fiscalement intéressants (voir plus bas !).
⛔ Inconvénients :
Cotisations sociales élevées (~70-80% du net).
Pas d’allocation chômage (sauf cas particuliers type mandat salarié).
Si ton organisme est une SARL ou EURL
Autre option classique : la SARL (Société à Responsabilité Limitée) ou son équivalent solo EURL.
📌 Le gérant majoritaire est considéré comme travailleur non salarié (TNS).
👉 Cela implique :
Moins de charges sociales (~45% du revenu net).
Pas de fiche de paie classique.
✅ Avantages :
Cotisations sociales moins lourdes.
Revenus ajustables facilement.
Bonne flexibilité pour se rémunérer selon l’activité.
⛔ Inconvénients :
Protection sociale moins généreuse qu’en SAS (pas de sécu maladie classique).
Pas d’accès à l’assurance chômage.
Et les dividendes dans tout ça ? 📈
En tant qu’associé d’un organisme de formation, tu peux aussi percevoir des dividendes. Ce sont les bénéfices distribués en fin d’année après approbation des comptes.
📌 Ce qu’il faut savoir :
Les dividendes ne sont pas considérés comme une rémunération.
Ils sont soumis à la flat tax (30%) ou au barème progressif (selon option).
Dans les SARL, au-delà d’un certain seuil, ils sont partiellement soumis à cotisations sociales.
✅ Avantages :
Fiscalité souvent plus douce que les salaires.
Permet de se rémunérer en complément du revenu principal.
⛔ Limites :
Nécessite que l’entreprise soit bénéficiaire.
Non régulier (1 fois par an).
Ne donne pas de droits sociaux (retraite, sécu, etc.).
Cas pratique : quelle stratégie adopter au démarrage ? 🚀
Au début de l’activité, il est fréquent de vouloir minimiser les charges tout en gardant un revenu pour vivre.
🎯 Exemple de combo gagnant :
Se verser une petite rémunération fixe pour couvrir ses besoins de base.
Attendre les premiers bénéfices pour compléter avec des dividendes.
Garder une trésorerie solide pour éviter les à-coups.
💡 Astuce : si tu ne te verses pas de salaire, attention à bien déclarer ton rôle dans les documents administratifs (Ex : bilan, PV d’AG) pour justifier ton implication en cas de contrôle ou de demande de financement.
Et si vous êtes plusieurs dirigeants ?
Dans les structures à plusieurs associés ou co-gérants, la rémunération doit être définie en bonne entente… et actée dans les statuts ou via un procès-verbal d’assemblée.
📌 Points à clarifier :
Qui est rémunéré ? À quel titre (gérant ? salarié ?) ?
Quels montants ? Fixes, variables, selon la performance ?
Et en cas de désaccord ? (toujours utile d’anticiper 😅)
💡 Conseil : définissez des rôles et une politique claire pour éviter les tensions. Une bonne gouvernance, c’est aussi un bon partage de la valeur.
Ne pas oublier… l’optimisation !
La rémunération d’un dirigeant, ce n’est pas seulement un chiffre mensuel. C’est un levier d’optimisation globale : fiscale, sociale, patrimoniale.
🎯 Quelques leviers :
Panacher salaire et dividendes pour réduire les charges.
Créer un plan d’épargne entreprise (PEE / PERCO) pour se verser des primes exonérées.
Utiliser les frais professionnels (indemnités kilométriques, repas, etc.) dans la limite du raisonnable.
Se faire accompagner par un expert-comptable pour choisir la meilleure stratégie.
En résumé : quelle est la meilleure solution ? 🧩
Il n’y a pas de réponse universelle. Tout dépend :
Du statut juridique de ton organisme.
De ton niveau de rémunération souhaité.
De ta situation personnelle (protection sociale, patrimoine…).
Du niveau d’activité de l’organisme.
👉 L’important, c’est de choisir un modèle cohérent, qui te permet de te verser un revenu juste, tout en préservant la santé financière de ton organisme de formation.